Université en action

Un médiateur pour l'université

Richard Kleinschmager endosse un nouveau rôle au sein de l'université. Le voici nommé « médiateur de l'université », l'un des nouveaux maillons de la jeune Université de Strasbourg.
En poste depuis le 1er septembre, il peut difficilement relater son expérience, mais du moins présenter l'idée qu'il se fait de cette fonction, et comment il compte l'exercer : avec sérieux bien sûr et équanimité.


Comment s'est passé votre nomination ?

Disons que j'ai été proposé par le président au CA de l'Université de Strasbourg, qui a voté favorablement pour ma désignation. Le fait que mon expérience ici soit à la fois ancienne, diverse et transdisciplinaire a certainement pesé dans le choix des conseillers.

Quel est, brièvement, votre parcours ?

J'ai fait des études de philosophie de sciences politiques et de géographie, discipline que j'enseigne dans mon service de professeur de géographie et que j'ai toujours tenu à enseigner, en particulier aux étudiants de 1re année, et quelles que soient mes autres activités à l'université. J'ai été vice-président de l'Université Louis Pasteur pendant près de huit ans, directeur de composante, directeur d'UMR. Je suis pour un an encore, directeur du Centre d'initiation à l'enseignement supérieur d'Alsace (CIES) et suis membre du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER). Je crois qu'on peut dire que j'ai désormais une longue expérience des  institutions et des hommes qui font l'université en général et celle de Strasbourg en particulier.

En quoi un médiateur est-il utile ?

Il s'agit de contribuer au meilleur fonctionnement possible de l'université en participant à la réduction des difficultés éprouvés par certains. Le médiateur est un maillon dans une chaîne d'intervenants qui agissent dans le même sens, qu'il s'agisse des syndicats, des médecins du travail ou de la médecine du travail par exemple mais aussi de toutes les personnes en charge de responsabilités. Le médiateur est indépendant et doit pouvoir accéder à tous les services et documents utiles à sa mission. Cette dernière concerne les personnels, les étudiants et tous les autres usagers de l'université. Il faut que chacun se sente écouté et pris en considération en cas de difficulté. J'ai échangé avec d'autres médiateurs en poste à Rennes ou à Paris, qui m'ont dit que la plupart du temps, le médiateur informe sur les démarches possibles, conseille sur les façons de faire valoir ses droits. Parfois il joue les facilitateurs, ou même les conciliateurs, en permettant aux personnes de renouer le contact. Evidemment, il a un devoir de discrétion.

La fusion de l'université est encore récente. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur ce vaste chantier ?

Cela ne fonctionne pas si mal sachant qu'une nouvelle communauté ne se crée pas en un jour. De plus l'université est un monde singulier  avec  ses dirigeants tous démocratiquement  élus, des règles parfois complexes, des statuts nombreux et  différents. Je devrai chaque année faire un rapport de mon activité. C'est ainsi que je pourrai aussi, contribuer à mettre en lumière des difficultés conjoncturelles ou structurelles à résoudre. Pour ce faire, des partenariats pourront être trouvés, inventés. Le plus important est de créer un vivre ensemble humainement acceptable.

Propos recueillis par Virginie Vendamme

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« Nous nous sommes engagés avec ambition dans le projet "investissements d'avenir" »

L'Actu : C'est la rentrée. Qu'avez-vous envie de dire aux étudiants ?
Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg : J'ai surtout envie de leur dire : bienvenue ! Je suis heureux qu'ils soient là, avec nous. J'espère que leurs études leur apporteront tout ce qu'ils souhaitent, à la fois dans leur formation intellectuelle, professionnelle et aussi dans leur développement personnel. J'espère qu'ils seront bien, à l'Université de Strasbourg, et qu'ils ne l'oublieront pas quand ils l'auront quittée...

L'Actu : La campagne d'inscriptions est bien avancée, comment s'est-elle déroulée ?
AB : Elle était, je pense, infiniment plus sereine que celle de l'an dernier. Pour des raisons logistiques, liées à la fusion, les inscriptions pour 2009-2010 ont été très compliquées. Cette année, la campagne s'est déroulée normalement, avec une montée en puissance de la place d'internet dans les démarches. Bien entendu, on ne peut encore évaluer l'évolution éventuelle des effectifs, qui ne sera connue qu'en janvier 2011.

L'Actu : L'élaboration de l'offre de formation 2013 vient d'entrer en chantier, quel est l'enjeu ?
AB : L'offre de formation qui sera proposée en 2013 sera, de fait, la première véritable offre de formation de l'Université de Strasbourg. Celle que nous proposons aujourd'hui, étant plutôt une juxtaposition des offres des anciennes universités strasbourgeoises. C'est donc un chantier fondamental qui s'ouvre et nous devrons faire preuve d'imagination, de créativité pour proposer des formations qui intègrent notre pluridisciplinarité, proposent des innovations pédagogiques, etc. Le tout d'ici à l'été 2011, période à laquelle nous devons présenter nos propositions au ministère.

L'Actu : Investissements d'avenir*, opération campus : les grands chantiers ne manqueront pas ?
AB : C'est certain, au propre comme au figuré ! L'opération campus va entrer en phase opérationnelle, et les palissades de chantiers feront bientôt partie de notre paysage !
Parallèlement, nous nous engageons à fond dans le très gros projet « investissements d'avenir ». Nous avons choisis d'être ambitieux et espérons le succès pour un grand nombre d'appels d'offre. Les fonds nouveaux dégagés si nous sommes retenus devront servir à financer des projets nouveaux, en rupture avec « l'ordinaire », ou difficiles à financer classiquement. On ne peut rien dire de plus précis pour l'instant...

Propos recueillis par Caroline Laplane

*NDLR : anciennement « grand emprunt »

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Visite de Valérie Pécresse à l'Université de Strasbourg

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, sera à Strasbourg le 16 septembre prochain. Elle participera à la séance du deuxième comité de site Opération campus, puis à un débat sur l'autonomie avec le conseil d'administration de l'université. Sa visite se terminera  par un déjeuner de travail autour des Investissements d'avenir. Profitant de cette étape strasbourgeoise, elle inaugurera le Nouveau Patio et visitera le bâtiment avec l'architecte.

L'ensemble de la communauté universitaire est cordialement invité à assister au coupé de ruban à 9 heures, et pourra découvrir ce nouveau lieu de vie de l'université lors de Journées portes ouvertes dans le courant du mois de novembre.

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Direction générale des services : une équipe au service des élus et des autres services

Un directeur général des services (Jean Déroche), deux directeurs généraux adjoints, l'un dédié aux missions de l'université (Nathalie Vincent), l'autre à ses ressources (Frédéric Dehan) : une petite équipe qui, avec leurs assistantes administratives, forme la Direction générale des services.

Cette rubrique s'appelle le « tour des services », mais la DGS est-elle un service ?
Jean Déroche :
Non, à proprement parler, la DGS n'est pas un service, car nous n'avons pas de mission de gestion directe. Notre vocation est généraliste : nous sommes au service des différentes composantes et directions de l'université et nous sommes avant tout des relais pour les élus. Notre vocation est également de veiller à la performance de l'établissement. On peut dire que le changement de l'intitulé de la fonction (NDLR : de « secrétariat général » à « direction générale des services) est plus représentative de sa réalité d'aujourd'hui.

Comment s'est construit la DGS de l'Université de Strasbourg, selon quelle logique ?
J.D. :
Elle a été pensée de la même manière que les autres directions et services, selon le même cheminement. La question de fond qui s'est posée à l'époque concernait le rôle des deux directeurs généraux adjoints : devaient-ils être, comme c'était le cas à l'Université Louis Pasteur, à la fois chefs de service et DGA, devaient-ils être en position hiérarchique par rapport aux services placés dans leur champ de responsabilité, ou pas ? Finalement, le comité de pilotage de la fusion a décidé que les DGA ne seraient pas chefs de service et n'auraient pas de responsabilité hiérarchique, afin de ne pas créer de strate supplémentaire. Ils ont donc été positionnés comme des animateurs de projets, des coordinateurs de dossiers.
Avec le recul, on peut dire que ça fonctionne bien, les DGA sont pleinement crédibles et reconnus dans leurs compétences, ce sont de vrais interlocuteurs pour les élus comme pour les services.
Nathalie Vincent :
Oui, c'est vrai que cela aurait pu être un problème, des DGA sans autorité hiérarchique. Mais en fait, cela nous a invités à plus d'écoute, de conseils. On cherche à solutionner les problèmes de nos interlocuteurs.

Quel est votre mode de fonctionnement ?
JD :
Nous nous voyons tous les 3 en réunion de DG une fois par semaine. Et si nécessaire à 2 pour des réunions plus thématiques, sans oublier les échanges informels dans les couloirs !
Frédéric Dehan :
C'est important que nous nous tenions informés de nos dossiers respectifs, car bien que nos missions soient assez imbriquées (ressources et appui aux missions ne vont pas l'un sans l'autre), nos dossiers ne se recoupent pas totalement.
JD :
Nous assistons également tous les 3 aux réunions des principales instances de l'université : CA, CS, CEVU, CTP, CHS, ainsi qu'au bureau élargi, qui a lieu chaque mois.

Où situez-vous la ligne de partage entre vous et les politiques ?
JD :
Nous fonctionnons sur un régime de commande ou d'auto-saisine. Le président, les vice-présidents nous sollicitent pour conduire tel ou tel projet. Ils nous saisissent de telle ou telle problématique qui émerge. La promulgation de nouveaux textes règlementaires nous impose également de travailler à leur mise en œuvre dans l'établissement.
NV :
Notre rôle est alors de traduire concrètement la demande politique dans une démarche administrative. Nous sommes sollicités lorsqu'un dossier a une dimension transversale et/ou complexe.

Concrètement, quelles sont vos grands projets actuels et à venir ?
FD
: Pour moi, le gros chantier, c'est le déploiement de SIFAC qui sera implanté dans l'établissement au 1er janvier 2011. Il me prend 80% de mon temps et m'occupera beaucoup jusqu'à la fin du premier trimestre 2011. Nous sommes en cours de déploiement du plan de formation des utilisateurs de ce logiciel. En parallèle, nous travaillons à la réorganisation financière de l'université qui va de pair avec SIFAC, notamment organiser et mettre en place les pôles mutualisés entre certains services et composantes.
Je suis par ailleurs porteur du programme 1 du schéma directeur numérique (SDN). Celui-ci concerne les projets de remplacement des applications de gestion de l'université. Il s'agit d'un travail de coordination, en relation étroite avec le directeur adjoint de la Direction informatique, l'objectif étant de planifier sur les deux à trois prochaines années les différents projets, et identifier les acteurs au sein de l'université.
NV
: De mon côté, je travaille depuis mon arrivée à l'université sur le dossier complexe des heures complémentaires. Notre objectif est d'optimiser les moyens alloués à la formation en maîtrisant leur volume et leur coût. Une réflexion de fond est nécessaire et influera sur l'offre de formation de 2013. Une des premières décisions a d'ailleurs été le déploiement d'un outil unique de gestion : SOSIE. Actuellement des outils de pilotage sont mis en place comme des tableaux de bord pour alimenter le dialogue de gestion avec les composantes.
J'ai également la responsabilité du programme 5 du SDN concernant la vie universitaire au sens très large. Comment intégrer l'étudiant au centre du système numérique, d'amont (avant que l'étudiant n'intègre l'université), en aval (ce qu'il devient en partant de l'université) ? À l'horizon 2013, APOGEE sera remplacé par un nouvel outil spécifique à l'Université de Strasbourg et non issu de l'AMUE, contrairement à la plupart des logiciels que nous utilisons.
Mon 3e gros chantier est celui de l'offre de formation 2013/2016. Le timing est plus serré puisque le dépôt des maquettes de formation est fixé à octobre 2011. L'objectif est d'aboutir début novembre à un cadrage commun pour toutes les composantes afin de proposer une offre de formation plus lisible et innovante.
FD : Puis nous gérons également le quotidien, les réformes et réglementations qui arrivent du ministère et ont un impact sur les services. Par exemple la mise en place de l'équivalence TD/TP ou la gratification des stages. Nous sommes en négociation permanente et en interaction constante avec tous les services.
JD
: Pour ma part, j'entretiens également le dialogue social en organisant chaque mois une réunion avec les représentants syndicaux biatoss et une autre avec ceux des enseignants-chercheurs, pilotée, celle-ci, par le vice-président « ressources humaines ».

Propos recueillis par Fanny Del et Caroline Laplane

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La Faculté des sciences du sport vise les podiums

Crédit photo : Pascal Disdier

Le doyen de la Faculté des sciences du sport, Gilles Erb, souhaite relancer la filière strasbourgeoise d'éducation physique dans la compétition vers les diplômes d'excellence.
Pour cela, il souhaite entraîner ses équipes avec de nouvelles méthodes, et des moyens élargis.


Pour cette nouvelle année universitaire, Gilles Erb, vous souhaitez sortir du peloton et devenir beaucoup plus compétitif notamment au niveau de la réussite aux concours ?
Oui, j'inscris notre nouvelle stratégie sur deux grands axes : d'une part l'excellence, qui devra nous donner plus de chances de réussir aux concours, capeps et agrégation, et d'autre part, l'insertion professionnelle. Les deux objectifs se rejoignent, d'ailleurs.

Parlons de l'insertion professionnelle.
Plusieurs actions vont être déclinées : le développement de l'apprentissage, au niveau du Deust métiers de la forme, qui est très professionnalisant, et qui comporte déjà plusieurs stages. L'ambition est d'étendre le dispositif à nos quatre autres Deust et aux masters. La grande nouveauté ici, c'est l'arrivée d'un assesseur chargé spécialement de l'insertion professionnelle, Gary Tribou.
Parallèlement, Anne Benoît, ingénieur en formation, arrive elle aussi pour cette rentrée, avec comme mission l'insertion professionnelle. Elle fera le lien entre le monde du travail et celui de l'université. Elle est bien sûr à plein temps, sans activité parallèle de recherche ou d'enseignement. Elle permettra de faire évoluer l'offre de formation, de faire connaître les compétences de nos étudiants, d'optimiser les conditions de stage de nos étudiants, etc. Elle est aussi chargée de constituer un réseau d'anciens, de créer des outils de communication, de travailler avec les conseillers d'orientation des lycées... On voit bien que nous nous donnons les moyens de nos objectifs.
Au niveau de l'enseignement, nous allons faire évoluer les trois années de formation. Jusqu'ici nous avions deux années de tronc commun, avant de choisir en 3e année une spécialité entre quatre filières : éducation physique, entraînement sportif, management du sport et activités physiques adaptées, ainsi que santé. Nous souhaitons clarifier l'offre de formation en quatre filières et débuter la professionnalisation dès la 2e année. Un professeur d'université chapeautera chaque filière, ce qui donnera une cohérence, une unité, et une continuité aux contenus.

Il vous faut mieux identifier vos filières ?
Oui, c'est important car le monde du travail doit bien identifier nos formations et leurs visées professionnelles. Cela doit aussi aider les étudiants à s'orienter, s'investir, et aux lycéens à bien comprendre que l'enseignement du sport à l'université n'a plus rien à voir avec ce que les générations précédentes ont connu. Aujourd'hui, le débouché de professeur d'éducation physique n'est qu'une sortie parmi d'autres, très diverses. Ainsi, après une phase de diversification des débouchés visés, nous entrons dans une période de clarification de l'offre de formation.

Venons-en si vous voulez à l'objectif d'excellence ? Allez-vous sélectionner les étudiants ?
L'université est ouverte à tout bachelier. D'importants moyens sont mis en œuvre pour permettre aux nouveaux étudiants de bien s'intégrer, mais il est clair que nous souhaitons les emmener le plus haut possible. Le concours d'agrégation n'offre que 18 places pour toute la France chaque année, et c'est l'ENS de Cachan qui décroche le plus de places. Cette année, nous avons tout de même eu un admis. Cela faisait sept ans que ce n'était pas arrivé, même si nous avons chaque année des admissibles. Pour augmenter nos chances de réussite aux concours sélectifs et susciter des vocations de chercheurs, il faut donc une stratégie. Nous allons d'une part nous associer avec d'autres universités (Nancy, Besançon, Dijon et Reims) pour créer une formation commune aux concours d'agrégation externe d'éducation physique. En regroupant nos compétences, nous pouvons démultiplier notre potentiel, gagner en notoriété et offrir une formation à la pointe à nos étudiants. D'autre part, nous ouvrons un parcours d'excellence, qui vise à enrichir la formation de 15 étudiants par année, sélectionnés sur leurs résultats et leur motivation. Un système d'entrée et de sortie chaque année permettra de garder l'émulation initiale, tant au niveau des étudiants que des enseignants.
Je suis vraiment impatient de voir les résultats de toutes ces transformations. Elles correspondent à l'esprit général de l'Université de Strasbourg qui se donne comme objectif l'insertion professionnelle et l'excellence.

Propos recuillis par Virginie Vendamme

La Faculté des sciences du sport

  • 900 : c'est le nombre d'étudiants de la Faculté des sciences du sport, pour qui une cinquantaine d'enseignants dispensent leurs cours.
  • Faculté des sciences du sport (STAPS)
    Courriel : staps@unistra.fr
  • Directeur : Gilles Erb
    Tél. 03 68 85 64 41
    Courriel : gerb@unistra.fr

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Chercher l'équilibre entre respect des disciplines et transdisciplinarité

Christian Civardi et Yves Strickler étaient, encore avant les vacances d'été, vice-présidents délégués à la recherche (le premier pour les sciences humaines et sociales, le second pour le droit, l'économie, la gestion). Tous deux étaient placés auprès du VP recherche, Éric Westhof.
Par un hasard de calendrier, ils quittent leur fonction concomitamment. Christian Civardi pour une semi-retraite qui ne l'empêchera pas de continuer à faire de la recherche et à écrire ; Yves Strickler pour l'Université de Nice Sophia-Antipolis, où il va diriger une unité de recherche.
Interviews croisées en forme de premier bilan, à la veille du départ...

Pourquoi ces deux vice-présidences déléguées placées auprès d'Éric Westhof ?
YS :
C'est la continuité de ce qui s'est passé dans la période précédant la fusion. Chacun de nous était VP recherche dans son université d'origine. Nous avons vraiment travaillé en harmonie tous les trois pour préparer la fusion puis l'après-fusion dans le domaine de la recherche. C'est pourquoi nous avons opté pour cette organisation : un VP et 2 VP délégués, ainsi que plusieurs chargés de mission.
CC :
C'était aussi un choix symbolique, qui voulait exprimer la continuité. En même temps, il était clair pour tout le monde que c'était transitoire. Un heureux hasard fait qu'Yves et moi partons en même temps. Une nouvelle équipe va donc se mettre en place : Éric Westhof aux commandes et plusieurs chargés de mission en appui, nommés sur leurs compétences scientifiques.

Qu'a changé la fusion pour la recherche dans vos disciplines ?
CC :
Contrairement à certaines inquiétudes, les sciences humaines n'ont pas été sacrifiées. La répartition des moyens pour la recherche dans l'Université de Strasbourg est plutôt équitable. Je pense que la politique de la confiance a payé.
YS :
Pour moi, les changements sont très positifs. Un projet fort construit a été mis en œuvre pour la recherche, autour d'Éric Westhof. C'est un bon capitaine. Je pars l'esprit tranquille parce que je sais qu'il est là. On peut aussi compter sur la qualité de l'équipe administrative. Évidemment, il y a des détails à améliorer, des difficultés à régler, mais rien de grave pour l'avenir. Je suis plus inquiet de l'évolution nationale qui est en cours et va clairement vers une diminution des postes. Cette année, en droit, nous avons qualifié six docteurs « maîtres de conférences », or finalement, il n'y a eu que deux postes ouverts à l'Université de Strasbourg... À l'arrivée de la procédure nationale, trois des personnes qualifiées se retrouvent « sur le carreau » !

Et pour vous, plus personnellement, quelles ont été les conséquences de la fusion ?
CC :
Je me sens moins proche de mes collègues chercheurs qu'à l'époque où j'étais VP de l'UMB. Je regrette de les voir moins régulièrement.
YS :
Quand on est VP, on tient plus directement les rênes, on est à la décision. Comme VP délégué, on est davantage un « super conseiller » qu'un décideur. Par ailleurs, en tant que chercheur, la fusion a été un levier. J'ai pu créer une fédération de recherche CNRS sur la thématique de « l'Europe en mutation », qui n'aurait pas été possible dans le cadre de l'URS.

On a beaucoup dit que le grand avantage de l'Université de Strasbourg, c'est qu'elle permettrait un développement important de la transdisciplinarité. Où en est-on aujourd'hui ?

YS :
Depuis la création de l'Université de Strasbourg, on a permis aux chercheurs de toutes les disciplines de se rencontrer beaucoup plus. Mais il y a encore des progrès à faire pour développer la transdisciplinarité et même la recherche collective. Une piste pourrait être la création de journées de partage de connaissances, de labos ouverts à des chercheurs extérieurs. C'est de ces rencontres informelles que naissent souvent les envies de travailler ensemble. Si j'étais resté à Strasbourg, j'aurais proposé cela.
CC :
Je suis complètement d'accord. Je pense qu'il faut s'appuyer très concrètement sur le prochain quadriennal pour proposer des collaborations transdisciplinaires. Encore faut-il, toutefois, que l'on sache ce sur quoi travaillent les collègues d'autres disciplines : sans doute faut-il encore mieux faire circuler l'information sur les activités (colloques, journées d'études, publications) des unités de recherche. C'est très important, et cela va se faire !

Alors, l'avenir appartient-il à l'interdisciplinarité ?
YS :
Pas totalement non plus ! En sciences économiques, juridiques et politiques, il existe une forte tradition de recherche individuelle, qu'il n'y a pas de raison de nier. Je pense qu'il ne faut pas mettre le poids uniquement sur le pluridisciplinaire. Un équilibre doit être trouvé entre les deux postures. À l'image de ce qui s'est passé pour la construction du collège des écoles doctorales : les différentes écoles ont subsisté, et on a créé un collège commun. Ainsi, on est dans une démarche collective, tout en respectant chaque discipline. Il ne faut jamais oublier que l'interdisciplinarité ne peut reposer que sur des disciplines fortes.
CC :
On peut faire le même constat pour les sciences humaines. Et je partage l'analyse d'Yves. Je voudrais juste insister sur le fait que l'Université de Strasbourg doit se donner les moyens de maîtriser sa politique éditoriale. Les publications « papier » sont très importantes pour les sciences humaines, à la fois pour la diffusion des savoirs et les progrès de la recherche. Ce peut être l'édition d'ouvrages de recherche, de thèses intéressantes, mais aussi d'actes de colloques qui permettent à tous, même aux jeunes chercheurs, d'être publiés. C'est un enjeu vraiment important.

Propos recueillis par Caroline Laplane

* « L'Europe en mutation », CNRS-Université de Strasbourg n° 3241. Cliquez ici pour plus d'infos

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Campus Esplanade : coup d'envoi de l'aménagement des espaces extérieurs

La création d'un parc public sur le campus central, face à la Faculté de droit, a été programmée dans le cadre de l'Opération campus, dont il marquera la première réalisation concrète. Des travaux préparatoires ont d'ores et déjà été accomplis depuis le printemps dernier, ou sont en cours actuellement : réorganisation du stationnement sur l'allée Descartes, installation d'une boucle d'éclairage électrique sur le secteur, réhabilitation des réseaux...
« L'étape suivante, c'est le démarrage de l'aménagement d'une ceinture de stationnement à l'est et au sud du campus, explique Pierre Paul Gerard, responsable des espaces extérieurs à la Direction du patrimoine immobilier. Un grand parking de 200 places, aménagées entre la Misha, le Pangloss et l'arrière du Patio. « Une ceinture de stationnement « verte » », précise Pierre Paul Gerard. Le parking sera en effet arboré par 300 arbres, les matériaux ont tous été choisis dans un objectif écologique : les pavés seront drainant, les eaux de ruissellement stockées dans des bassins sous les parkings. L'entrée se fera par le boulevard de la Victoire, via l'allée du général Rouvillois et les véhicules circuleront dans le parking jusqu'à sa sortie aménagée par un feu rouge en face de la rue de Palerme. Ces aménagements ont été coordonnés avec les services de la CUS de manière à s'inscrire dans l'esprit du réaménagement très récent de la rue de Rome.
Le nouveau parking sera normalement utilisable à l'été 2011. En attendant, les usagers des parkings situés sur l'emprise des chantiers sont invités à se garer sur les parkings rendus disponibles de l'allée Descartes, accessibles avec leur badge de stationnement actuel.

Place d'Athènes et rue Monge piétonnisées


Dans le même temps, la place d'Athènes, qui matérialise l'entrée du campus depuis le boulevard du général de Gaulle, sera entièrement réaménagée et piétonnisée, en collaboration avec la Communauté urbaine de Strasbourg (voir l'image en illustration de l'article).
Une autre entrée du campus, la rue Monge, entre l'INSA et le restaurant universitaire, va être aménagée en « zone piétonne de rencontre ». «Dans cette zone, le partage de la voirie se fera entre les piétons et les véhicules à faible vitesse au centre de la rue », précise Pierre Paul Gerard. 25 arbres seront plantés et 60 arceaux à vélo posés.
Cette première vague d'aménagements coûtera 4 millions d'euros. Elle sera financée dans le cadre du contrat de plan État-Région (CPER). L'équipe de maîtrise d'œuvre est formée du cabinet d'architectes Grandadam, du bureau d'études SFI et de l'atelier de paysage Gallois Curie.

Caroline Laplane

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Journées du patrimoine : l'Opération campus en avant première

Exposition « Histoires de campus : Strasbourg, une université dans la ville »
Temps fort de cette édition 2010 des Journées du patrimoine à Strasbourg, la présentation en avant-première d'une exposition dédiée à la valorisation de l'opération campus auprès du grand public.
Cette exposition a été produite par le Jardin des sciences de l'Université de Strasbourg en collaboration avec les services de l'opération Campus et l'INSA de Strabourg.
Scénarisée autour d'une trentaine de panneaux, elle sera présentée dans le cadre exceptionnel de la salle Weill de la Faculté de droit, lieu choisi pour son histoire architecturale et patrimoniale, ouvert exclusivement au public les 18 et 19 septembre.
À travers des photos, des plans et croquis, le campus historique et celui de l'Esplanade se racontent et dévoilent en avant-première le visage du campus central de demain, imaginé dans le cadre de l'opération campus.

Accès libre tout public
samedi 18 septembre 2010 de 14h à 18h,
dimanche 19 septembre 2010 de 10h à 18h

Faculté de droit
Salle Alex Weill (511)
1 place d'Athènes, Strasbourg
Renseignements : 03 68 85 05 33

Consultez le programme des Journées du patrimoine à Strasbourg

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Opération campus : le dépliant

Projet phare de l'Université de Strasbourg, l'Opération campus est présentée dans un nouveau dépliant qui vient d'être édité.
Ce document replace l'opération dans son contexte national, en précise les prochaines étapes et affiche une première liste de projets immobiliers en cours de réflexion.
Téléchargez le document en pdf.

Contact : opcampus-mission@unistra.fr

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Les collégiums de l'Université de Strasbourg : la brochure

Structure originale et inédite, les collégiums sont le lieu privilégié de la convergence entre la formation et la recherche.

Une brochure présentant les 9 collégiums, leurs réflexions et leurs travaux est en cours d'impression mais déjà visible sur le site web de l'université, rubrique L'université aujourd'hui > Documents de présentation de l'Université de Strasbourg.

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Séminaire « Prospective & développement »

Le prochain séminaire aura lieu le 23 septembre 2010 de 9 h à midi en Salle Ourisson à l'Institut Le Bel, 4 rue Blaise Pascal.

Ce premier séminaire de l'année 2010/2011 sera consacré à la vie étudiante. En cette rentrée universitaire, nous nous interrogerons sur les conditions de vie des étudiants. Sont-elles propices à des études réussies ? Leur permettent-elles de vivre cette période en conciliant travail et détente, acquisition de connaissances et expériences ? Leur donnent-elles les outils pour se construire un projet de vie ?
Cette réflexion sera alimentée par l'intervention de Gérard Moguedet, premier vice-président de l'Université d'Angers, qui viendra nous rapporter les conclusions d'une enquête menée au sein de son université en 2009 auprès de 1 500 étudiants.
Joannie Crinon, vice-présidente « vie universitaire » de l'Université de Strasbourg, et Diane Dupront, chef du Service de la vie universitaire nous parleront des projets en cours à Strasbourg. Quant à François Schnell, responsable de la cellule innovation de la Direction des usages numériques, il abordera le thème de l'utilisation des réseaux sociaux par les étudiants.

Prenez connaissance du programme
et, pour nous permettre de mieux vous accueillir,  inscrivez-vous par courriel.

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Bien-être au travail : les résultats au CA du 28 septembre

Les premiers résultats de l'opération "Bien-être au travail" ont été présentés au CHS et au CTP en juillet. Ils seront présentés au CA le 28 septembre, accompagnés d'un plan d'actions visant à améliorer les difficultés ou problèmes identifiés par le biais de l'enquête. Résultats détaillés et plan d'action dans le numéro du 8 octobre de l'Actu !

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Le web en versions anglaise et allemande

L'Université de Strasbourg a lancé en juillet deux nouveaux sites institutionnels, l'un en anglais, l'autre en allemand.
Destinés, dans un premier temps, essentiellement aux étudiants, ces deux sites, de 200 pages chacun, développent une présentation de l'université, les modalités d'inscription pour les étudiants étrangers et la vie sur le campus. Les rubriques Recherche, Entreprise et Alumni seront finalisées à l'automne 2010.
Loin d'être une simple traduction de pages sélectionnées du site institutionnel français, ils sont construits selon une arborescence propre qui tient compte des besoins spécifiques des étudiants étrangers. Les contenus ont été intégralement élaborés (et non traduits) dans les deux langues.
La charte graphique utilisée, même si elle reste cohérente avec celle du site français, est légèrement différente afin d'identifier le passage d'une langue étrangère à la langue française.
Disponibles à partir de la page d'accueil du site en version française, ces deux sites ont cependant leur adresse URL propre. Ils sont accessibles aux personnes handicapées.

Pour les consulter, connectez-vous sur :
unistra.fr/en (pour le site en anglais)
unistra.fr/de (pour le site en allemand)

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Journée inaugurale de la Faculté des sciences de l'éducation

La Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Strasbourg a le plaisir de vous inviter à sa journée d'inauguration qui se tiendra le mercredi 13 octobre 2010 au Collège doctoral européen à Strasbourg.
Cette journée, retransmise en direct sur la télévision de l'Université de Strasbourg, U-TV, poursuit trois objectifs :

  • marquer la naissance de la faculté tant au niveau local que national,
  • présenter l'évolution des sciences de l'éducation dans le champ de la recherche et celui des pratiques sociales,
  • renforcer les liens institutionnels et scientifiques avec différents acteurs clés du champ de l'éducation et de la formation.

Entrée libre mais inscription en ligne obligatoire avant le 25 septembre 2010 (nombre de places limité) sur le site de la Faculté des sciences de l'éducation.

Contact
Sylvie Wehrlé
Tél. 03 68 85 06 24
Par courrielfse-inaug@unistra.fr

Consultez le programme.

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ENTRETIEN

Chercher l'équilibre entre respect des disciplines et transdisciplinarité

C. Civardi et Y. Strickler étaient tous deux vice-présidents délégués à la recherche avant l'été. Interviews croisées en forme de bilan.

 

CHIFFRES EN TÊTE

Les diplômés 2009

  • 8 876 diplômes délivrés en 2009
  • 455 thèses soutenues et validées
  • 41 061 étudiants inscrits en 2008 - 2009

ENVOYEZ VOS ARTICLES À L'ACTU

Envoyez nous vos informations à lactu@unistra.fr avant le 22 septembre à midi pour une parution le 24 septembre.
Consultez les dates des prochains numéros.